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Règles douloureuses

La survenue de douleurs pendant les règles

Les douleurs lors des règles sont appelées dysménorrhée. La dysménorrhée primaire apparaît dès les premières règles chez l’adolescente et elle est sans gravité le plus souvent. Elle est secondaire lorsqu’elle survient chez la jeune femme à distance de la puberté. Dans ce dernier cas, une maladie en cause est recherchée.

QU’EST-CE QUE LES RÈGLES DOULOUREUSES OU DYSMÉNORRHÉE ?

La dysménorrhée est le terme médical donné aux douleurs abdominopelviennes qui précèdent ou accompagnent les règles (douleurs menstruelles).

Ces douleurs durent en général un ou trois jours.

Elles commencent avec les saignements et sont maximales lorsque le saignement est le plus important. Elles peuvent être déjà ressenties un peu avant les règles et parfois se prolonger un peu après elles.

Elles sont cycliques et reviennent à chaque menstruation.

Les douleurs menstruelles sont habituellement ressenties dans le bas du ventre (pelvis), mais peuvent s’éteL’intensité des douleurs est variable. La personne peut ressentir une simple gêne, des douleurs modérées ou intenses à type de crampes, de spasmes dans le bas du ventre, l’empêchant d’assurer ses activités habituelles.

Les règles peuvent être précédées d’un syndrome prémenstruel débutant quelques jours avant leur survenue et associant un gonflement et des douleurs des seins, un ballonnement abdominal, des œdèmes des extrémités, une irritabilité ou une anxiété, des céphalées.

Les douleurs survenant lors des règles peuvent s’accompagner de :

  • nausées, vomissements ;
  • migraine ;
  • diarrhée ;
  • fatigue ;
  • sensation de malaise.

DOULEURS PENDANT LES RÈGLES : QUELLES SONT LES CAUSES ?

Les douleurs menstruelles (liées aux règles) peuvent :

  • apparaître dès l’adolescence (dysménorrhée primaire) et être en général sans gravité ;
  • survenir plus tard, à l’âge adulte (dysménorrhée secondaire) et être liée à une maladie.

La dysménorrhée primaire ou règles douloureuses dès l’adolescence

La dysménorrhée primaire apparait à l‘adolescence, dans les mois suivant les premières règles, à la puberté. Elle est très courante et, le plus souvent, sans gravité.

Il s’agit d’un phénomène lié à un excès de sécrétion de prostaglandines par la muqueuse utérine (endomètre) au moment des règles. Les prostaglandines sont des substances qui provoquent des contractions utérines et facilitent l’expulsion de la muqueuse utérine. Un excès de prostaglandines provoque une augmentation anormale de la contractilité et du tonus du muscle utérin. Ces contractions anormalement fréquentes privent le muscle utérin d’oxygène (hypoxie) par compression des petits vaisseaux et cette hypoxie provoque les douleurs.

La dysménorrhée primaire est favorisée par la survenue précoce des règles, par l’existence d’antécédents familiaux de dysménorrhée et le fait de ne pas avoir eu de grossesse (nulliparité). Le tabagisme aurait un rôle aggravant.

Dans la majorité des cas, les douleurs menstruelles (lors des règles) s’atténuent ou disparaissent spontanément au bout de quelques années ou à la suite d’une première grossesse.

Si la dysménorrhée s’aggrave et que les douleurs sont de plus en plus fortes au fil du temps, une cause sous-jacente est recherchée :

  • une malformation du vagin ou de l’utérus ;
  • une endométriose de l’adolescente.

N’hésitez pas à parler à votre médecin de vos douleurs lors des examens de suivi prévus au cours de l’adolescence.

La dysménorrhée secondaire de la femme adulte

La dysménorrhée secondaire apparait plus tardivement, chez une femme qui, jusque-là, avait des règles peu ou pas douloureuses. Les douleurs peuvent être accompagnées d’autres symptômes (saignements entre les règles, règles anormalement abondantes, douleurs lors des rapports sexuels, etc.)

Dans ces cas, une cause est toujours recherchée d’emblée. Il peut s’agir :

  • d’une endométriose ;
  • d’une adénomyose : présence de fragments de la muqueuse utérine (endomètre) dans le muscle de l’utérus (myomètre) ;
  • d’un fibrome utérin ;
  • des polypes de l’endomètre utérin ;
  • d’un dispositif intra-utérin au cuivre (stérilet) surtout s’il est déplacé ;
  • d’un changement de contraception hormonale.

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